Sécurité & Soins

L’Assistance Médicale à la Procréation (AMP) met en place des techniques élaborées, dont chaque étape est extrêmement rigoureuse. Toutefois, malgré les précautions mises en œuvre, des incidents ou effets indésirables de gravité variable peuvent survenir au cours de votre prise en charge en AMP.

Chaque Centre d’AMP en France a l’obligation de colliger ces évènements et de les déclarer auprès de l’Agence de BioMédecine (ABM). L’ABM a mis en place un dispositif spécifique pour recueillir et analyser ces déclarations dans le but d’évaluation et d’amélioration des pratiques. Les éléments enregistrés ne sont pas directement identifiants. Ils constituent cependant des données à caractère personnel dans la mesure où, pour chaque évènement enregistré, un numéro de dossier est attribué, connu des seuls membres de l’équipe médicale.

Conformément à la loi informatique et libertés, ce fichier a fait l’objet de la procédure d’examen préalable par la CNIL (commission nationale de l’informatique et des libertés). Vous disposez d’un droit d’accès et de rectification qui peut s’exercer à tout moment, auprès de l’équipe médicale.

Ce processus d’AMP vigilance a été mis en place en 2006 et a pour but d’améliorer les pratiques nationales. Le Centre d’AMP de Nîmes est en accord avec cette nécessité de surveillance et déclaration. En 2022, 6 signalements ont été déclarés à l’Agence de Biomédecine.

Le Dr Sophie POIREY (Biologiste médical) et le Dr Marie-Laure TAILLAND (Gynécologue Obstétricien) sont responsables de l’AMP vigilance dans le Centre et peuvent vous recevoir en consultation à votre demande.


Risques liés
aux stimulations simples de l’ovulation ?


Risques liés
aux inséminations intra-utérines (IIU) ?


Risques liés
à la fécondation in vitro (FIV) ?

Le traitement hormonal de stimulation ovarienne peut entrainer des douleurs au niveau de la zone d’injection. La répétition des injections peut entrainer des hématomes sous cutanées.
Lors du traitement hormonal en vue d’une stimulation de l’ovulation, le risque principal est le développement et la croissance de plusieurs follicules matures exposant au risque de grossesses multiples. Pour éviter cela, votre gynécologue référent pourra vous conseiller de suspendre la tentative et d’avoir des rapports protégés pour éviter tout risque.

Le traitement hormonal de stimulation ovarienne peut entrainer des douleurs au niveau de la zone d’injection. La répétition des injections peut entrainer des hématomes sous cutanées.
Lors du traitement hormonal en vue d’une d’une insémination intra-utérine, le risque principal est le développement et la croissance de plusieurs follicules matures exposant au risque de grossesses multiples. Pour éviter cela, votre gynécologue référent pourra vous conseiller de suspendre la tentative et d’avoir des rapports protégés pour éviter tout risque.

Au cours de la stimulation hormonale :
Du fait de l’augmentation importante des taux d’estrogènes au cours de la stimulation, le risque de complications trombo-emboliques (formation de caillots dans les vaisseaux) est augmenté. Ce risque sera évalué par votre médecin lors de la prescription du traitement car il est variable d’une patiente à l’autre. L’ABM rapportait en 2021, 10 cas en France, d’incidents trombo-embolique liés à la stimulation ovarienne pour l’année précédente. Cet incident peut se solder par une suspension de la tentative en cours.

La stimulation ovarienne entraine une augmentation du volume ovarien, ce qui majore le risque de survenue d’une torsion d’annexe. Cela se traduit par une douleur brutale très intense. Elle nécessite une intervention chirurgicale en urgence (cœlioscopie) afin de détordre l’ovaire. Heureusement, cette complication reste rare puisque l’ABM ne rapportait que 14 cas annuel en 2021.

Au cours de la ponction ovarienne :
Comme tout geste invasif, la ponction ou recueil ovocytaire peut être à l’origine de complications. Un saignement de l’ovaire ou d’une structure proche de celui-ci peut survenir dans les suites de la ponction. Celui-ci peut être spontanément résolutif ou nécessiter une prise en charge chirurgicale dans les situations les plus sévères. L’ABM a rapporté 89 cas de complications hémorragiques en 2021 en France.

La survenue de complications infectieuses peut avoir lieu à la suite de la ponction ovarienne. La surveillance régulière des bilans sanguins a pour but de vous protéger de toute infection. Votre gynécologue peut prévoir un traitement antibiotique le jour de la ponction s’il existe des risques.

Après la ponction :
Le Syndrome d’hyperstimulation ovarienne est une réponse excessive à la stimulation et, malgré l’arrêt des traitements, les ovaires continuent à augmenter de volume. Ce syndrome peut survenir chez toutes les femmes bénéficiant d’une stimulation ovarienne, même s’il n’existe pas de facteurs de risques. Ces phénomènes entrainent une augmentation de la taille des ovaires et une rétention d’eau dans le ventre. Cela se traduit par des douleurs abdominales et une prise de poids rapide pouvant conduire à une hospitalisation.

Vous trouverez tous les détails de l’hyperstimulation dans nos documents d’information sur la FIV : 

FAQ

  • L’équipe du Centre AMP Cévennes – Gard – Camargue vous reçoit pour une première consultation sous 15 jours à 1 mois.
    Lorsque votre dossier est complet vous pourrez démarrer le programme d’AMP sur le cycle suivant. Si votre médecin estime nécessaires la réalisation d’examens complémentaires, le démarrage de votre tentative en sera alors différé.

  • L’AMP est prise en charge par l’Assurance Maladie jusqu’au 43ème anniversaire de la femme, 45 ans s’il s’agit de transfert d’embryons congelés. Pour les hommes, la limite médicale de prise en charge est fixée à 60 ans.

  • Oui, la plupart des produits délivrés sont simples d’utilisation et les injections peuvent être réalisées par vous-même. Lors de l’entretien avec la sage-femme, celle-ci prendra le temps de vous expliquer les modalités d’injection.

  • Le jour du démarrage de votre traitement vous est précisé par votre médecin. Il existe des protocoles de traitement différents qui ne commencent pas tous au même moment de votre cycle.
    Précision : on considère que le premier jour des règles est le premier jour où vous vous réveillez avec des pertes sanguines franches.

  • Si votre médecin vous a validé le démarrage du traitement, vous pouvez démarrer celui-ci un week-end. Vous pouvez laisser un message sur le répondeur du Centre, ou adresser un email aux sages-femmes.
    L’une d’entre elle vous recontactera le lundi matin.

  • Les effets les plus fréquents sont des bouffées de chaleur, des douleurs pelviennes, une prise de poids, des saignements ou des modifications des cycles : ce sont des signes cliniques modérés et transitoires.

    Des réactions allergiques locales bénignes peuvent survenir lors de l’administration de produits injectables en cours de stimulation, rarement des réactions allergiques graves.

    Le risque thrombo-embolique (formation de caillots dans les vaisseaux) est majoré par l’augmentation importante des estrogènes au cours de la stimulation de fécondation in vitro. Ce risque est variable d’une patiente à l’autre suivant de nombreux facteurs qui sont recherchés. Malgré ces précautions, tous les risques ne peuvent être évités.

  • Il n’est pas recommandé de modifier votre mode de vie. Toutefois veillez à éviter les situations de stress ou de grande fatigue. La consommation d’alcool et de tabac va influencer négativement la qualité des ovocytes et des spermatozoïdes, c’est la raison pour laquelle il vous est vivement conseillé d’arrêter pour bénéficier de toutes les chances de succès.

  • Selon la loi n°2021-1017 du 2 août 2021 relatif à la loi de bioéthique, les actes médicaux de l’Assistance Médicale à la Procréation (AMP) ne peuvent pas être remboursés au-delà du jour du 43e anniversaire de la patiente, 45e s’il s’agit d’embryons congelés. Pour les hommes la limite est la veille des 60 ans. Ils ne sont également pas remboursés pour les patients non affiliés à la sécurité sociale. L’aide médicale d’état (AME) ne couvre pas la prise en charge.

    Sont pris en charge à 100% après acceptation par la sécurité sociale :
    – 6 tentatives d’insémination intra-utérine (IIU).
    – 4 tentatives de fécondation in vitro (FIV)

  • Les risques liés au programme d’insémination intra-utérine et de fécondation in vitro vous sont détaillés dans l’onglet « sécurité et soins » ci-dessus. 

    Risque de grossesse multiple principalement gémellaire.  Il existe également un taux un peu plus élevé de poids de naissance inférieur à la normale, et de naissances prématurées (en particulier dans les grossesses multiples).

    Les risques de cancer ne sont pas avérés s’il n’existe pas de facteurs familiaux ou une prédisposition. Aucune donnée actuelle ne permet de mettre en cause les traitements actuels dans la mesure où le nombre de stimulation est limité.

    Dans certains cas, il existe une possibilité de transmettre une infertilité masculine si c’est un garçon. Votre médecin vous informera de ces données le cas échéant. Chaque Centre a l’obligation de rendre à l’Agence de la BioMédecine (ABM) un rapport d’activité annuel des grossesses et naissances après AMP, ce qui permet d’avoir un suivi rigoureux.

    La prise en charge en FIV induit des contraintes d’ordre organisationnel, financier et parfois psychologique. Un soutien psychologique peut vous être proposé.

    Vous trouverez la lettre d’information détaillée des risques liés à l’AMP dans la rubrique « documents à télécharger ».

  • Lorsque vous venez de bénéficier d’un transfert d’embryon quelques consignes et conseils sont à suivre dans les jours qui suivent.
    – Les activités physiques quotidiennes (conduire, travailler, sortir, se promener…) ne présentent aucun risque. A l’inverse il est conseillé d’éviter les efforts intenses (sport intense, porter de lourdes charges…). Le repos strict n’est pas conseillé. Les longs trajets de plus de 4h en voiture sont également à éviter. Les trajets en train ne posent aucun problème.
    – Il est recommandé de bien s’hydrater (eau) et de proscrire la consommation d’alcool, de tabac et de toxiques.
    – Toute baignade est à éviter dans les 48 premières heures (bain, piscine, plage…)
    – Les rapports sexuels sont déconseillés simplement dans les 24h qui suivent le transfert.

  • Après le transfert d’embryon des symptômes abdominaux peuvent apparaitre (douleur/pesanteur), le plus souvent soulagés par paracétamol et Spasfon.
    Au moindre doute il ne faut pas hésiter à joindre les sages-femmes de l’AMP.

  • Un test de grossesse par dosage sanguin sera à effectuer 15 jours après l’insémination ou le transfert d’embryon, même en cas de saignements.
    Malgré l’envie de savoir rapidement si une grossesse démarre, évitez de réaliser le test avant ce délai des 15 jours sinon le résultat ne pourra pas être fiable et donc ininterprétable.

  • Une fois le résultat reçu, il est important de transmettre ce résultat (négatif ou positif) au Centre AMP.

    En cas de test négatif, votre dossier est discuté rapidement en commission pluridisciplinaire avec votre gynécologue référent et vous recevez des indications rapidement pour la suite de votre prise en charge.

    En cas de résultat positif, une 2e prise de sang de confirmation aura lieu 4 jours après, puis vous serez orienté vers l’un de nos gynécologues pour réaliser une première échographie.

  • Pour les inséminations intra-utérines, la stimulation peut être renouvelée tous les mois. Une pause tous les 2 ou 3 cycles peut être souhaitable, à discuter avec votre gynécologue.

    Pour la fécondation in vitro, il est recommandé un intervalle de 2 mois entre 2 ponctions ovocytaires. Cependant, ce délai peut être raccourci si votre gynécologue le juge opportun.