Spermogramme – spermocytogramme
(cahier bioforma n°42)

L’analyse spermogramme-spermocytogramme vise principalement à connaître les caractéristiques des spermatozoïdes : leur nombre, leur mobilité, leur aspect morphologique. Le recueil de sperme est réalisé par masturbation au laboratoire pour éviter l’altération des spermatozoïdes pendant le transport. Deux à sept jours d’abstinence sont requis avant le recueil de sperme.

Le spermogramme peut être normal… ou non. Les anomalies que le spermogramme peut révéler sont :

  • L’absence de spermatozoïde dans le sperme, appelée azoospermie
  • Une diminution du nombre, appelée oligospermie
  • Une diminution de la mobilité, appelée asthénospermie
  • Une diminution de la morphologie typique, appelée tératospermie
  • Une oligo-asthéno-tératospermie (OATS), c’est-à-dire l’association des trois derniers problèmes

En cas d’anomalie du sperme, des examens complémentaires peuvent être prescrits au patient :

  • Un bilan hormonal : qui permet de mieux apprécier le fonctionnement des testicules et des glandes annexes
  • Une échographie de l’appareil génital externe permet de visualiser les testicules ; elle peut être complétée par une échographie endorectale permettant de visualiser la prostate, les vésicules séminales…
  • Une recherche de fragmentation/décondensation de l’ADN des spermatozoïdes sur sperme éjaculé
  • Un caryotype, qui permet de déceler certaines anomalies des chromosomes responsables d’infertilité chez la femme ou chez l’homme.

Test de migration-survie (TMS)
(cahier bioforma n°42)

Le test de migration-survie (TMS) est une analyse complémentaire du spermogramme-spermocytogramme. Il sera systématiquement associé à un spermogramme avant de débuter une tentative d’AMP.

La technique de migration-survie des spermatozoïdes vise à mimer in vitro les étapes de filtration/sélection des spermatozoïdes qui s’opèrent naturellement lors de leur remontée dans le tractus génital féminin lors d’une procréation. Cette filtration retient plus ou moins les débris cellulaires, les spermatozoïdes morts ou immobiles et autres cellules présentes dans le sperme. Elle favorise également l’élimination d’agents infectieux, sauf les germes intracellulaires comme les mycoplasmes ou d’autres qui se fixent aux spermatozoïdes (E. Coli, Ureaplasma Urealyticum,…).

Le TMS a une importance capitale puisqu’il permet d’évaluer la quantité de spermatozoïdes mobiles progressifs disponibles pour choisir la technique d’AMP la plus adaptée (IIU, FIV « classique », ICSI/ IMSI).

Recherche de spermatozoïdes dans les urines
(cahier bioforma n°42)

L’éjaculation rétrograde est la conséquence d’une fermeture incomplète du col vésical au cours de l’éjaculation. Tout ou partie du sperme est alors expulsé vers la vessie plutôt que vers l’urètre pénien et l’extérieur.

Une éjaculation rétrograde est suspectée devant une absence d’éjaculation avec orgasme, ou devant un volume d’éjaculation très faible observé de manière répétée.

La recherche de spermatozoïdes dans les urines consiste à analyser au laboratoire d’AMP les urines recueillies après une masturbation. La présence de nombreux spermatozoïdes dans l’urine signe l’éjaculation rétrograde.

En prévision du test et d’éventuelles préparations des urines, il convient d’alcaliniser les urines avant de recueillir les spermatozoïdes. Le protocole d’alcalinisation vous est fourni lors de la prise de rendez-vous.

Test pré-IMSI (TPI)

Le test pré-IMSI (TPI) est un test complémentaire d’analyse du sperme qui peut vous être proposé dans certaines situations. Il est basé sur l’observation, en temps réel et à très fort grossissement (x6600 à x12000) de spermatozoïdes mobiles. Cette technique permet une analyse fine de la présence de vacuoles sur la tête des spermatozoïdes, reflet d’une atteinte plus ou moins importante de l’ADN spermatique.

En cas de résultat anormal du TPI, le couple peut bénéficier d’emblée d’une tentative spécifique de fécondation in vitro adaptée, l’IMSI.

Biopsie testiculaire / épididymaire

Le principe du prélèvement chirurgical de spermatozoïdes est de prélever directement les spermatozoïdes au sein du testicule afin de pouvoir réaliser une fécondation in vitro avec micromanipulation (ICSI). Les spermatozoïdes prélevés seront congelés dans l’attente de l’ICSI.

Différentes situations principales peuvent amener à réaliser cette opération :

  • En cas d’azoospermie : absence de spermatozoïde dans le sperme éjaculé liée, soit à un défaut de production des spermatozoïdes par les testicules, soit à une obstruction des voies excrétoires.
  • En cas d’altération extrême de la qualité du sperme éjaculé (Oligo Asthéno Tératospermie ou OATS) : les spermatozoïdes éjaculés sont en très faible quantité et présentent des anomalies morphologiques.

L’intervention est généralement réalisée en ambulatoire (le patient rentre le matin dans le service de chirurgie ambulatoire et sort quelques heures après l’intervention, le plus souvent dans l’après-midi ou en fin de journée)

La chirurgie : le chirurgien pratique une ou plusieurs incisions de quelques millimètres dans 1 ou les 2 testicules. Il extrait de la pulpe testiculaire qui est prélevée et envoyée au laboratoire d’AMP où les spermatozoïdes sont isolés et congelés. Pour certains cas d’infertilité (cause obstructive), un prélèvement de spermatozoïdes peut également être réalisé au niveau de l’épididyme.